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Voyage... dans les Nombrils du Monde
Voyage... dans les Nombrils du Monde
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2 juillet 2007

Lima

"On ne peut pas dire que l'on n'aime pas si l'on ne connaît pas". Voilà ce qui a été le motif, pour ainsi dire, de notre voyage à Lima pour Murielle et moi. En effet, nous avions tous les deux toujours été de passage seulement dans la capitale péruvienne, et nos impressions avaient été plutôt mauvaise. C'est ainsi que nous décidâmes de passer le week-end à Lima, histoire de connaître un peu mieux la capitale de notre cher Pérou. Après près de 20 heures de bus, on y arrivait enfin. Autant le dire tout de suite : tout est vraiment différent de Cusco. Je qualifierais presque cette ville d'anti-Cusco. Déjà, la capitale n'a pas été fondée sur un bon emplacement. La pollution en plus, il y a constamment un gros nuage de fumée qui flotte au-dessus de la ville, bouchant ainsi l'accès au soleil. A tel point que je me suis demandé si les Limeños voyaient le soleil de temps à autre, mais pas franchement souvent à ce que j'ai compris. Cette ville est la capitale peu après l'arrivée des Espagnols. En effet, durant les temps incas, la capitale était bien évidemment Cusco. J'avais vraiment l'impression que les fondateurs n'avaient pas réfléchi une seule seconde en ce qui concerne le choix du lieu de la future capitale... On a surtout fréquenté les quartiers dits "sûrs", Lima n'étant pas Cusco : tout y est beaucoup plus "sanglant", violent et la loi de la jungle y est présente. Cependant, ce côté sauvage n'a pas été aussi fort que lorsque j'étais à La Paz, en Bolivie, où l'on peut carrément parler de chaos, il faut bien le dire.
Ce qui change à Lima, c'est que tout y est beaucoup plus moderne (dans les zones sûres du moins, je ne parle pas des kilomètres de bidonvilles entourant la ville). Vous y trouvez plein de centres commerciaux, des fast-foods, des boutiques, de vraies librairies, etc. Les gens, aussi, n'ont pas vraiment le visage typique de l'indien. On y trouve beaucoup de métisses, voire pas mal de blancs. A tel point que même moi, je peux passer pour Limeño ! Au contraire de Cusco, où vous passez direct pour gringo. Si bien que les autochtones, dans les endroits touristiques genre Plaza de Armas, vous parlent premièrement en anglais. Tandis qu'à Lima, les gens vous parleront tout d'abord en espagnol, ne sachant pas si vous êtes un touriste ou un autochtone. Cette petite différence fait beaucoup : que vous le vouliez ou non, vous vous sentez tout de suite plus proche des gens. Il y a quelque chose de plus familier. A tel point que je me serai bien vu avoir de vrais amis limeños. Des jeunes qui étudient, sortent en boîte, boivent des verres entre potes... bref, qui profitent de la vie. Je pense qu'à Cusco, de par la communauté indigène et pauvre plus importante, il y est beaucoup plus difficile de gommer la différence culturelle et sociale. Que vous le vouliez ou non, vous êtes blanc, vous serez tout de suite catalogué "gringo bourré de fric". C'est terrible mais c'est un fait. Pendant que vous pensez dépenser de l'argent pour vous amuser, eux chercheront à en gagner pour (sur)vivre, tout simplement, se contentant toujours du minimum afin de dépenser le moins possible. C'est en fait cela qui m'a plu à Lima : si je le voulais, je pouvais passer pour Limeño. Car à Cusco, c'est tout de même frustrant : vous avez beau avoir passé près de 6 mois dans la ville, les gens continueront à vous proposer des articles, des massages, des peintures, des informations touristiques pour aller au Machu Picchu, etc. Et cela comme si vous veniez de débarquer à Cusco pour la première fois. D'où ce côté frustrant -inévitable- d'impossibilité de se fondre dans la population, de devenir Cusqueño...

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