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Voyage... dans les Nombrils du Monde
Voyage... dans les Nombrils du Monde
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17 avril 2007

Desde la Isla de Pascua

Message en direct de l'Ile de Pâques ! Presque 12 heures de trajets, 3 avions différents, des retards de vols à n'en plus finir, des frayeurs concernant les bagages à main contenant ma trousse de toilette et ma petite pharmacie (cela n'étant plus vraiment permis, en Europe du moins), l'oubli de ma carte de crédit, la peur que le bancomat ne fonctionne pas sur l'île, bref, j'aurais pu être élu le pire touriste de l'année. J'ai même eu l'occasion de faire plusieurs fois ma "tête du Napoli", pour ceux qui connaissent ! ;)
Mais au final, cela en a valu la peine ! Cependant, je ne vais rester ici que pour 2 semaines au lieu d'un mois, m'étant rendu compte qu'il était préférable de rester moins de temps pour plus de fun. Et aussi pour suivre financièrement, je ne vous dis pas tout est ultra-cher ici : 3 dollars pour deux pommes, ça fait mal au sac (j'aime bien cette expression). Les deux semaines restantes sont encore à planifier, probablement que je vais voyager un peu au Pérou et juste après faire l'alternative du Machu Picchu, Choquequirao, avec une classe  d'universitaires péruviens ! Ça le fait ! Mais ce n'est pas sûr pour l'instant, donc pas de précipitations.
Parlons plutôt un peu de l'Île : les paysages sont absolument sublimes ! On sent que cet endroit est unique en son genre, de par sa culture si spéciale. On se sent vraiment isolé de tout : 3000 habitants, une île et un seul village : Hanga Roa. Je dois dire que jusqu'à présent, j'ai beaucoup fait de randonnées : jusqu'au Rano Rau, le lieu du célèbre homme-oiseau, jusqu'à Terevaka, le point le plus haut de l'Ile, et jusqu'à Anakena, seule plage de l'Île, tout à l'autre bout au nord-est (quasi 6 heures de marche ! Pouah). Il est très facile de se ballader et se retrouver tout seul. D'ailleurs, il faut vraiment faire attention, emporter beaucoup d'eau avec soi et bien rester sur les chemins (s'il y en a). Je me suis en effet à plusieurs reprises perdu, ou du moins isolé, et ce avec pas (ou plus) beaucoup d'eau avec moi et les premières personnes à quelques kilomètres de là. Mais il faut aussi avouer que, les "grandes" routes exceptées, les chemins pour faire de la randonnée sont super mal fichus (ou naturels, c'est selon). Il n'est pas rare de se ballader en suivant un chemin et, paf, celui-ci s'évapore ! Je vous dis pas les prises de têtes que je me suis faites, et ce sous un soleil des plus torrides. Le mieux reste encore de louer un scooter, je ne vous dis pas les sensations de liberté ! Cheveux dans le vent, la mer, le beau temps, les moais (ces fameuses grandes statues noires). Un pur plaisir. C'est ainsi que j'ai été visiter les sites les plus éloignés, notamment la fabrique des moais, au volcan Rano Raraku. Le lieu est absolument fabuleux. On peut en effet y observer chaque étape de fabrication des moais. Ceux-ci, recouverts pour certains jusqu'à deux-tiers de terre, semblent avoir été abandonnés du jour au lendemain. Le plus grand de tous, El Gigante, git encore dans la roche et fait près de 20 mètres !
Une journée, j'ai aussi été au musée (il faut bien s'occuper quand il pleut). J'ai demandé à une vieille dame qui tenait la caisse où ils avaient mis la fameuse pierre rouge. Souvenez-vous : j'ai lu un livre qui m'avait été prêté par Isabelle avant mon départ, Aku-Aku, qui retrace la première vraie expédition archéologique à Rapa Nui dans les années 50. L'auteur faisait état de plusieurs ressemblances frappantes entre Rapa Nui et Tiahuanaco, civilisation pré-inca située en Bolivie, notamment entre les technologies employées sur les deux lieux. De nom inca Tiwanaku, lieu que nous avions visité avec Loana, lors de notre passage en Bolivie. Bref, connaissant grâce au livre Aku Aku l'existence de 2 pierres similaires, l'une à Tiahuanaco et l'autre à l'Ile de Pâques, je demandai où se trouvait cette fameuse pierre. La caissière, avec un air un brin malicieux, me montra une maison située un peu plus loin. Là-bas, derrière un arbre, cachée se trouve la fameuse pierre rouge. Je dus demander avant l'autorisation aux proprios de passer sur le terrain, puis la vis. Cette pierre rouge d'une période pré-moai, de près de 2 mètres, découverte par un explorateur norvégien et auteur du livre Aku-Aku, était similaire à une pierre dans un musée de Tiahuanaco. Etrange, étrange. Je demandai alors à caissière pourquoi la pierre ne se trouvait pas dans le musée, celle-ci étant une pierre archéologique très importante. Mais elle ne sut pas trop bien m'expliquer, probalement que cela nécessite beaucoup de moyens pour la déplacer et d'autorisations en tout genre (moi, j'appelle ça plutôt de la flemme). Mais je vous assure, c'était la même de Tiahuanaco, qualité de la pierre exceptée ! J'ai aussi pu constater sur le site de Vinapu, l'un des sites les plus anciens de l'Île, un mur très typé inca ! Bizarre, bizarre. On dit même qu'il y aurait une statue ayant des mains à 4 doigts sur l'Île, particularité unique de Tiwanaku. Bref, à travers mes voyages, j'eus l'impression de faire le même cheminement intellectuel que l'auteur, cela m'a profondément marqué.
A part cela, je me suis aussi rendu compte qu'il n'était pas si facile de voyager seul. Après tous les potes que j'eus à Cusco, cela me fit bizarre de partir. En arrivant ici je dois bien l'avouer, mes petits Péruviens (même avec leurs combines foireuses) m'ont beaucoup manqué. Je me rends compte à quel point l'on peut s'attacher au lieu où l'on vit, et ce même après seulement 3 mois. Il a aussi fallu que j'adapte mon espagnol : au Pérou je comprenais tout, ici, ça parle beaucoup plus rapidement et l'accent est différent. Ou du moins, pour le tiers de Chiliens vivants ici. Car les autochtones les plus âgés ne le parlent pas très bien, l'espagnol n'étant pas leur langue maternelle. De plus, j'aime beaucoup le côté relax et relâché des gens. Et ce qui me fait beaucoup rire est que à tout moment vous pouvez voir quelqu'un qui vous fait un signe de pouce (comme pour l'auto-stop), genre "tout est OK mec". Un peuple de surfeurs quoi ! Mais beaucoup portent des tenues type militaires aussi, on dit que c'est pareil dans toute la Polynésie, ce serait la redécouverte des racines anciennes et d'un certain patriotisme (enfin pour ce que j'en ai lu).
Il y a quelques Français ici, il m'arrive donc de parler un peu français, mais je dois avouer que j'ai un peu de peine (si, si). Ces derniers temps, j'ai surtout eu l'occasion de m'exprimer dans un peu tous les langues, sauf dans ma langue maternelle !
Pour les photos magnifiques de l'Île, c'est prévu pour dans une semaine, quand je rentrerai à Cusco. J'aurai un dur choix à faire : j'ai littéralement fait péter ma carte mémoire d'appareil-photo ici !

Je vous laisse... demain, je vais faire un peu de plongée dans l'eau la plus claire du monde ;)

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