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Voyage... dans les Nombrils du Monde
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10 juin 2007

Le dernier pont inca

Hier, nous sommes allés avec Naomi et Murielle visiter la rénovation du dernier pont inca à Queswachanca. C'est en effet un pont qui est fabriqué et renové chaque année de manière traditionnelle, exactement comme le faisaient les Incas à l'époque. Il y en avait d'ailleurs un peu partout des comme ça avant.
Nous sommes ainsi partis vers les 5 heures du matin. On s'est arrêté quelques fois en route, histoire de prendre quelques photos, dont des lacs, des enfants, des maisons, des paysages. Parce qu'en effet, par plus de 4 heures de route, on a le temps d'en voir, des paysages !
Arrivés au pont, nous apprenions la terrible nouvelle : les femmes n'ont pas le droit d'approcher de trop près le pont, celui-ci étant une représentation divine au féminin. Autant vous dire que cela a plutôt râlé auprès des filles, à raison : "Mais pourquoi personne de l'agence ne nous a rien dit avant ?". En fait, nous n'apprîmes que plus tard que c'était uniquement durant la construction que les filles ne pouvaient s'approcher trop près du pont.
Je dois dire que ce pont est assez fou : il est entièrement composé de pailles tressées (style graminées) qu'on trouve un peu partout ici, ainsi qu'en Suisse. Bien qu'ayant le rhûme des foins, je n'ai pourtant pas été allergique au pont... !
Dans l'arpès-midi, j'ai beaucoup apprecié ce moment où j'ai été discuter avec les hommes qui construisaient le pont à un moment où ils étaient en pause (il m'a d'ailleurs semblé qu'ils étaient en pause tout le temps). Après avoir sympathisé avec eux, je leur proposai de voir mes cartes postales de Suisse, ce qu'ils acceptèrent avec beaucoup de joie. Du coup, je me retrouvais littéralement envahi par tous ces hommes à chapeau qui voulaient absolument voir mes cartes postales. J'en avais de toute sorte : du valais, des vaches, des montagnes, des animaux... Bon, ils ont pas vraiment capté que la marmotte n'était pas un ours (allez savoir comment ça se dit "marmotte" en espagnol ! Non, ça n'est pas "marmota" apparemment, car qu'ils n'avaient pas l'air de comprendre... ou de connaître ?). Après cela, on a pas mal déconné. Ces petits Péruviens sont vraiment de petits farceurs : "Il est quelle heure chez toi en Suisse ?" me demanda un homme. "Vers les 9 heures", répondis-je. "Ah, alors tes parents doivent être en train de dormir, non ?" me dit-il avec un air tout malicieux. Je rajoutai pour lui faire plaisir : "... ou sont en train de faire autre chose", ce qui fit marrer toute la galerie. La conversation n'a pas volé très haut, certes, mais on s'est bien amusé quand même. Aussi, ils sont bien aimé mon imitation du cri de la marmotte. De plus, je leur ai dit qu'ici, au Pérou, on m'appelait Luis. Ils me présentèrent alors tous les Luis de leur communauté à qui j'adressais des "Enchanté Luis", "Bonjour Luis", "Comment ça va Luis ?", ce qui ne manqua pas de les faire rire encore plus. Je pense les avoir pas mal diverti cet après-midi-là, et ça m'a beaucoup plu à moi aussi.
Le pont un fois achevé dans sa rénovation, nous pouvions le traverser. Non sans faire une offrande de vin et de feuilles de coca auparavant ! En donnant au -probable- chef du village les feuilles de coca, nous pouvions aussi faire un voeu pour cette année. Nous étions alors enfin prêts pour traverser le pont. Cela bouge pas mal, et ce n'est pas si facile d'avancer, croyez-moi. On peut d'ailleurs même voir le vide à travers les branchages et les lianes au sol !
La journée toucha à sa fin et nous repartîmes alors pour Cusco.

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